
LA SOUFFRANCE FAISAIT AUTREFOIS PARTIE DU LOT DE L'EXISTENCE HUMAINE ; l’avènement d’une médecine plus performante et du bien-être matériel nous a fait rêver de la supprimer. Elle a été considérablement réduite sur le plan physique mais nos psychismes subissent douloureusement les contraintes incessantes d’un monde hyperactif. Discerner les contours de la douleur et de la souffrance pour pouvoir y faire face, appuyé sur des personnes étayantes, reste d’actualité. Une compassion créative qui nous arrache au sentiment de fatalité est encore en grande partie à inventer. (Fr. Samuel Rouvillois)
POINT N'EST NÉCESSAIRE D'INSISTER : la condition humaine est marquée par la souffrance. La maladie, l’injustice, la solitude, etc., font hélas partie de la vie humaine. La vieillesse et la mort, en particulier, ne sont pas évitables. Une des aspirations les plus grandes de l’homme, à savoir aimer et être aimé, est marquée elle aussi par la souffrance : « […] celui qui voudrait réellement éliminer la souffrance devrait inévitablement éliminer l’amour ». L’amour exige des purifications souvent douloureuses. Le Cardinal Ratzinger donne une importance particulière à cet aspect de la souffrance, son lien avec l’amour et par suite à la solitude... (...)
La place qu’occupe la souffrance dans notre existence, son extension à toutes les dimensions de notre vie, à toute histoire personnelle, et la profondeur de ce qu’elle atteint en nous disent son importance pour l’existence humaine. (Fr. François-Frédéric Lot)
LE POINT DE DÉPART DE LA RÉFLEXION DU BOUDDHA est une expérience liée à l’existence de la souffrance d’individus. Celle-là évolue à partir du chemin parcouru par le Bouddha Sakyamuni et de son enseignement vers une conception plus abstraite considérant, avec la doctrine du karma, les processus de croissance et d’atténuation de la souffrance ; cette réflexion logique aboutit à reconnaître l’existence d’une bienveillance diffusée dans les êtres et au service de tous. (Fr. Marie-Benoît Bastier)