Aletheia n° 53 : L'eschatologie

Revue philosophique et théologique de l'Ecole Saint-Jean
N° 53 – Décembre 2018
L’eschatologie

LE RELATIVISME N’A PAS ÉPARGNÉ la doctrine des fins dernières : « L’éternité, c’est long... surtout vers la fin », aurait dit Woody Allen. On se souvient aussi en 1972 de la chanson de Michel Polnareff : « On ira tous au Paradis, (...) qu’on soit chrétien, qu’on soit païen ». L’Église, elle, professe toujours la même foi : « Je crois à la résurrection de la chair, à la vie éternelle » (Symbole des Apôtres) ; « Il [Jésus] reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts, et son règne n’aura pas de fin » (Symbole de Nicée). Dans ce contexte et à la lumière de la foi, quelles sont les tâches du théologien en matière d’eschatologie ?
La première tâche du théologien est d’éclairer et de conforter l’espérance, en veillant à ce qu’elle s’enracine dans le donné révélé et, à travers celui-ci, en Dieu même. (…) En second lieu le théologien doit montrer les limites de l’espérance mondaine, de peur que celle-ci n’étouffe et ne maintienne nos contemporains dans l’illusion, que les motifs et les objets de la première ne remplacent les motifs et les objets de la seconde : ainsi en va-t-il, par exemple, de la religion du progrès. (…) Une autre tâche du théologien est de purifier l’imaginaire qui se déploie volontiers en matière de fin du monde. Ce sont ces tâches du théologien que ce numéro de Aletheia essaie bien humblement d’honorer.

SOMMAIRE

Vatican II et le renouveau de l’eschatologie
Sr. Dominique W.

Peut-on parler philosophiquement de la fin du monde ?
Fr. François-Frédéric L.

Le règne de mille ans dans l’Apocalypse (1/2)
Fr. Alain-Marie de L.

La vision béatifique : rappel historique, enjeux philosophiques et théologiques
M. Christian Trottmann

L’Antichrist
Sr. Marie-David W.

Eschatologie sécularisée : Lubac, critique de l’historicisme de Marx
Fr. Jean Damien C.

Certains d’aller en enfer ? Pas si sûr ! Notes sur un ouvrage récent
Fr. Denis B.