La Philosophie : « amour de la sagesse »

L'amour de la sagesseC’est dès ses premiers pas sur la route de la recherche de la vérité que le philosophe s’oriente vers la sagesse. Cet appel est au plus profond du cœur de l’homme. Tout homme est en quelque sorte philosophe, il s’interroge sur sa destinée et sur son origine, sur le sens profond de son existence. C’est ce qui fait de la quête philosophique une respiration vitale pour la personne humaine, tout au long du chemin qu’elle parcourt, au-delà de toutes les conclusions, les constructions et les idélogies qui l’enferment et prétendent la mesurer. Une telle recherche est donc d’autant plus urgente aujourd’hui : il y va de la survie même de la personne humaine.

Puisque cette recherche naît au cœur du désir que l’homme a d’aimer et de connaître la vérité, en se libérant de tous les a priori encombrants qui étouffent si souvent ce désir, elle demande de prendre son point de départ dans l’expérience de ce qui est, et de s’y enraciner en y revenant avec toujours plus d’attention et de profondeur.

Philosophie pratique

Ce qui est le plus proche du philosophe qui cherche ainsi à se mettre à l’école du réel existant, ce sont d’abord les grandes activités humaines. La philosophie réaliste commence ainsi par l’étude des « réalités humaines » : le faire, l’agir, le coopérer. Il s’agit alors de chercher à comprendre ce que sont ces activités, en découvrant leurs principes et leurs causes propres :

Philosophie théorétique

Cette première recherche, qui a pour but de nous aider à travailler, à agir et à coopérer d’une façon vraiment humaine, demande de s’ouvrir à de nouvelles recherches. En effet :

Philosophie première

Tout au long de son itinéraire, le philosophe ami de la sagesse cherche à comprendre la réalité existante, « ceci est », et sa propre réalité de personne humaine, de son « je suis ». Expliciter cette recherche pour elle-même, en quelque sorte au-delà des activités humaines, au-delà du devenir et de la vie, s’accomplit dans ce que l’on a appelé la métaphysique. Il faut plutôt la redécouvrir comme la « philosophie première », selon l’expression qu’Aristote avait déjà forgée. Elle est la recherche la plus réaliste et vitale de l’intelligence de l’homme en quête du vrai. Et c’est elle qui fonde, traverse et achève toute la recherche philosophique.