Saint Thomas d'Aquin
Docteur de l'Eglise (1224-1274)
Saint Thomas naît près de Naples en 1225. Sa famille espère bien le voir un jour abbé du Mont-Cassin où il a fait ses premières études. Mais le jeune Thomas préfère l’ordre mendiant que saint Dominique a fondé en 1214 et y entre, en dépit de l’opposition de sa famille, en 1244. Il part alors pour Paris où il est disciple de saint Albert le Grand, dominicain allemand et savant naturaliste. Il devient rapidement un maître renommé.
Bénéficiant d’une nouvelle traduction latine des œuvres d’Aristote, il a l’audace de mettre au service de la "science théologique" la philosophie du Stagirite. Contestée, cette audace fut mal comprise ou mal défendue, et la pensée de saint Thomas fut souvent par la suite déformée ou systématisée. Il meurt en 1274, lors d’une étape à l’abbaye de Fossanova, alors qu’il se rend au Concile de Lyon.
L’Église reconnut rapidement la sainteté du "Docteur angélique" et la portée de son travail théologique : canonisé dès 1323, il fut proclamé Docteur de l’Église en 1567.
Le Concile Vatican II a insisté sur l’importance des œuvres de saint Thomas dans la formation des prêtres et l’éducation chrétienne : « Pour mettre en lumière, autant qu’il est possible, les mystères du salut, les séminaristes apprendront à les pénétrer plus à fond, et à en percevoir la cohérence par un travail spéculatif, avec saint Thomas pour maître » (Optatam Totius). Dans les universités catholiques, "on saisira plus profondément comment la foi et la raison s’unissent pour atteindre l’unique vérité. Ce faisant, on ne fera que suivre la voie ouverte par les Docteurs de l’Église et spécialement par saint Thomas" (Gravissimum Educationis).